TROLL, le memecoin Solana qui affole les marchés

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Le memecoin TROLL s’est imposé comme la sensation inattendue de l’été sur la blockchain Solana. Sa croissance fulgurante de plus de 800% en seulement deux semaines en fait l’un des phénomènes crypto les plus discutés du moment.

Une envolée spectaculaire et un marché en ébullition

Alors que l’activité autour des memecoins semblait s’essouffler sur Solana , TROLL a soudainement pris les devants. Lancé en avril sans faire grand bruit, le token est resté sous les radars pendant plusieurs mois. Pourtant, début août, tout a changé. En l’espace de quinze jours, son prix a bondi de plus de 800%, attirant l’attention de toute la communauté.

Évolution du prix du TROLL sur 1 mois – Source : CoinGecko

Ce succès soudain ne doit rien au hasard. Plusieurs analystes estiment qu’un petit groupe d’acheteurs aurait accumulé de grandes quantités de tokens dans les mois précédents. Cette prise de contrôle de l’offre pourrait avoir provoqué un effet de rareté, déclenchant une forte pression acheteuse.

Même si 43% de l’offre reste concentrée entre les 100 plus gros portefeuilles, aucune anomalie de type “bundling” massif n’a été détectée.

De plus, les données on-chain indiquent que les investisseurs particuliers conservent encore leurs positions, préférant “holder” plutôt que vendre. À l’inverse, certains porteurs qualifiés, dits smart money, ont profité de cette envolée pour se désengager, réduisant leur exposition de plus de 50%.

Cette dynamique a permis à TROLL de franchir un cap symbolique : avec une capitalisation dépassant les 190 millions de dollars, il figure désormais parmi les 40 plus gros memecoins du marché. L’histoire d’un trader ayant transformé 23 000 dollars en près de 2,5 millions grâce à ce token alimente la fascination collective.

D’autres, en revanche, regrettent d’avoir vendu trop tôt : un investisseur aurait manqué une plus-value de 36 millions en cédant ses tokens quelques mois plus tôt pour seulement 1 300 dollars.

L’artiste à l’origine du mème désavoue le projet

À mesure que TROLL gagnait en popularité, une voix inattendue s’est élevée : celle de Carlos Ramirez, alias Whynne, le créateur original du célèbre mème Trollface. Dans une rare prise de parole, l’artiste a exprimé son malaise face à l’appropriation de son œuvre par la cryptosphère.

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— Whynne (@saint_whynne) August 4, 2025

Ramirez déplore une marchandisation excessive, qui selon lui « dénature l’essence même de l’art ».

Il affirme avoir été contacté à de nombreuses reprises pour recevoir des allocations de tokens liés à Trollface, mais refuse systématiquement. Il estime que l’impact financier potentiel ne justifie pas de participer à une bulle spéculative : « L’argent ne vaut rien si je ne peux pas le vendre sans faire s’effondrer le projet, et je ne veux pas être responsable de la ruine d’autres personnes », a-t-il expliqué.

Bien qu’il détienne les droits officiels sur Trollface depuis 2010, l’artiste a fait savoir qu’il ne comptait pas engager de poursuites.

Il reconnaît avoir brièvement soutenu un projet concurrent plus tôt cette année, avant de supprimer ses publications et de s’en désengager totalement. Malgré plusieurs tentatives de récupération par d’autres développeurs, Ramirez reste ferme : il ne souhaite aucune implication directe ou indirecte dans les différents projets TROLL.

Ce rejet soulève une question plus large : jusqu’à quel point l’univers des memecoins peut-il s’approprier des œuvres issues de la culture Internet sans accord explicite ? Pour l’instant, TROLL continue sa progression, entre engouement spéculatif et controverse artistique.

Source : The Defiant

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