Le GENIUS Act propulse une envolée de 18 milliards $ des stablecoins en un mois

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Le 18 juillet 2025, Donald Trump a signé le GENIUS Act, première loi fédérale encadrant les stablecoins. En moins d’un mois, l’offre mondiale a progressé de 18 milliards de dollars, portée par la confiance retrouvée des investisseurs et des institutions. Cette réglementation impose des règles strictes de transparence et d’audit, bouleversant l’écosystème tout en ouvrant une nouvelle ère pour les monnaies numériques adossées au dollar.

Un cadre inédit pour les stablecoins

Le GENIUS Act marque une rupture dans la régulation des actifs numériques. Pour la première fois, les payment stablecoins doivent être adossés un pour un à des actifs jugés sûrs, principalement du cash et des bons du Trésor. Ces réserves font l’objet d’attestations mensuelles réalisées par un Big Four, et les émetteurs sont soumis aux obligations du Bank Secrecy Act.

Le dispositif distingue les acteurs selon leur taille : sous 10 milliards de dollars de capitalisation, ils peuvent rester sous supervision étatique ; au-delà, ils doivent obtenir une charte fédérale ou geler leur émission. La garantie pour les détenteurs en cas de faillite constitue une innovation majeure, puisqu’elle leur confère un droit prioritaire sur les réserves. Cette architecture législative, adoptée avec un rare consensus bipartisan, vise à concilier sécurité, innovation et compétitivité internationale.

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Une croissance record de l’offre

Depuis l’entrée en vigueur de la loi, le marché a connu un boom inattendu. La capitalisation des stablecoins est passée de 260 à 278 milliards de dollars, soit près de 7 % de croissance en un mois, un rythme bien supérieur à celui observé au premier semestre 2025. Tether (USDT) reste le leader incontesté, ajoutant plus de 7 milliards à son offre et conservant plus de 60 % de part de marché.

L’essor le plus spectaculaire concerne toutefois Ethena (USDE), stablecoin à rendement, dont la supply a bondi de 107 %, passant de 5,6 à 11,6 milliards de dollars. Bien que ces produits soient interdits aux États-Unis, leur croissance illustre la demande mondiale pour des tokens générateurs de yield.

Aux États-Unis, PYUSD, stablecoin de PayPal émis par Paxos, a progressé de 35 % pour dépasser 1,2 milliard de dollars. En contournant l’interdiction grâce à la séparation entre émetteur et distributeur de rendement, il démontre l’ingéniosité réglementaire des grands groupes. USDC, stablecoin de Circle, a connu une progression plus lente mais régulière, passant à 67,5 milliards de dollars et consolidant sa place de deuxième acteur mondial. Ces dynamiques confirment que le GENIUS Act a non seulement clarifié les règles du jeu mais aussi libéré une nouvelle vague de liquidité.

Un tournant stratégique pour l’écosystème

Les leaders du secteur n’ont pas tardé à saluer la portée historique de cette loi. Jeremy Allaire, PDG de Circle, l’a qualifiée d’une des législations les plus transformatrices depuis des décennies. Tether a recruté Bo Hines , ancien responsable du conseil crypto de la Maison-Blanche, pour piloter sa stratégie américaine, signe d’une volonté de conformité accrue.

En route to the @WhiteHouse for the historic signing of the GENIUS Act, one of the most transformative pieces of legislation in decades. Global financial system, welcome to the Internet!

— Jeremy Allaire – jda.eth / jdallaire.sol (@jerallaire) July 18, 2025

Dans le même temps, la croissance des stablecoins alimente la demande en titres du Trésor, offrant un soutien indirect au financement public. Sur Wall Street, plusieurs institutions estiment que le marché pourrait atteindre 2 000 milliards de dollars grâce à l’essor des paiements tokenisés, aux règlements transfrontaliers et à la finance programmable.

Mais cette dynamique soulève aussi des inquiétudes : risque de transformation des maturités, concentration excessive et dépendance à des acteurs privés. En Europe, le cadre MiCA poursuit son déploiement, tandis que Hong Kong affine ses lignes directrices, confirmant que la régulation des stablecoins est désormais un enjeu géopolitique.

Ce que démontre le GENIUS Act, c’est qu’au-delà de la régulation, la bataille se jouera sur la capacité des acteurs à convaincre les utilisateurs que les dollars numériques sont un moyen de paiement aussi naturel que toute autre monnaie.

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