La BCE annonce ses partenaires pour le lancement attendu de l’euro numérique

La Banque centrale européenne a sélectionné des prestataires externes qui aideront au déploiement de l’euro numérique attendu.

La BCE a annoncé le 2 octobre avoir sélectionné des prestataires pour cinq composants et services de la monnaie numérique de banque centrale, marquant ainsi la dernière étape de la préparation en vue d’un éventuel lancement du jeton.

La sélection par la BCE de partenaires qualifiés pour les différents services fait suite à l’appel à candidatures publié par la banque centrale en janvier de l’année dernière. 

L’autorité bancaire européenne a également lancé un appel d’offres, ciblant des prestataires capables de proposer des solutions technologiques et des composants concernant la recherche d’alias, la gestion de la fraude et des risques, le développement d’applications et de kits de développement logiciel, les services hors ligne et l’échange sécurisé d’informations de paiement.

Fournisseurs de services pour l’euro numérique

Selon l’annonce de jeudi, la BCE a conclu et signé des accords-cadres avec plusieurs prestataires. Le régulateur a choisi les entreprises avec lesquelles il prévoit de collaborer pour chacun des cinq composants de l’euro numérique, à l’exception du segment de solution hors ligne où un prestataire a été annoncé et le second sera révélé ultérieurement.

Les entreprises et prestataires qui travailleront avec la Banque centrale européenne sur l’euro numérique incluent Sapient GmbH & Tremend Software Consulting, Feedzai, Capgemini Deutschland, equensWorldline et Senacor. Tremend est un prestataire d’ingénierie logicielle, tandis que Feedzai est une plateforme de gestion de la fraude et des risques alimentée par l’intelligence artificielle. 

EquensWorldline est un des principaux processeurs de paiements de la zone euro.

Quand la CBDC sera-t-elle lancée ?

Bien que l’euro numérique figure sur le calendrier de la BCE depuis 2021, la date de lancement officielle reste incertaine et des développements comme ceux-ci ne constituent que des préparatifs supplémentaires, comme l’ont souvent souligné les responsables. L’un des facteurs qui déterminera la progression vers la phase de lancement est l’adoption du règlement sur l’euro numérique, selon la dernière publication.

« La BCE ne prendra la décision d’émettre l’euro numérique qu’une fois le règlement sur l’euro numérique adopté », indique-t-elle. « Le développement effectif des composants – ou de certaines parties – sera décidé ultérieurement, sous réserve de la décision du Conseil des gouverneurs de la BCE concernant la prochaine phase potentielle du projet. »

Malgré ces déclarations, des rapports ont émergé en août indiquant que l’UE cherchait à accélérer le processus, le Financial Times rapportant que la BCE visait un lancement sur Ethereum et Solana. L’adoption croissante des stablecoins, dans un contexte d’évolutions réglementaires telles que le GENIUS Act aux États-Unis, signifie que la pression pour un déploiement pourrait s’intensifier.

Fait intéressant, les législateurs américains se sont de plus en plus opposés à tout lancement potentiel d’une CBDC. Le président Donald Trump a également exprimé ces réserves. Par ailleurs, un rapport publié plus tôt dans l’année a montré qu’environ 30 % des banques centrales ont suspendu leurs projets de CBDC.