ETH en soldes ? Les baleines profitent du repli crypto pour remplir leurs portefeuilles

Aujourd’hui également, la plupart des investisseurs particuliers sont resté hésitants face à l’indécision du marché. Mais comme toujours en coulisse, les grandes mains se livrent à un tout autre jeu. Les baleines Ethereum, ces fameuses grandes fortunes de la blockchain ont repris du service. Leur dernier fait d’arme, plus de 350 millions de dollars en ETH accumulés au cours des derniers jours.

Des transactions massives, souvent hors des radars

Une nouvelle leçon de positionnement en opposition aux pulsions spéculatives du marché. Les données d’Arkham Intelligence et d’Etherscan révèlent une série d’opérations d’envergure, menées majoritairement via des canaux de gré à gré (OTC) , à l’abri des plateformes d’échange classiques. Ce mode opératoire est typique des acteurs institutionnels, qui cherchent à éviter l’impact de leurs ordres sur le prix du marché.

Ainsi, un portefeuille fraîchement créé a acquis 10 000 ETH, soit environ 34 millions de dollars, alors que le cours d’Ethereum touchait un plancher local à 3 200 dollars. Le même acheteur a doublé la mise dès le lendemain, portant ses avoirs à près de 70 millions de dollars.

Un autre investisseur, plus discret, aurait acheté 24 007 ETH, soit 82 millions de dollars, via la desk OTC de Galaxy Digital. Mais la transaction la plus spectaculaire provient d’un troisième acteur ayant acquis près de 58 800 AaveETH, équivalents à 206 millions de dollars.

Des chiffres vertigineux, surtout dans un marché où la majorité des traders particuliers restent paralysés par la peur.

Acheter pendant la peur : une stratégie vieille comme le marché

“Le volume, la vitesse et la structure de ces transactions suggèrent clairement des achats institutionnels ou des opérations de trésorerie. Ainsi pour Rachel Lin, PDG de SynFutures, il est certain que ce ne sont pas de simples ordres de particuliers.

Tout comme pour le Bitcoin, les baleines seraient donc en train de profiter du repli technique pour se repositionner. D’ailleurs, au vu de la tendance historique de ces acteurs à être en léger déphasage avec le sentiment populaire, la lecture de Rachel Lin est d’autant plus plausible.

Nous ne sommes donc pas en face d’un cas de regain de confiance aveugle ou de nouvelle poussée spéculative. Il s’agit plutôt d’une stratégie de moyen terme dont l’objectif est clairement d’entrer bas, absorber la volatilité, et attendre les catalyseurs. Lesquels catalyseurs comprennent notamment :

• Un assouplissement monétaire global ;
• La montée en puissance des produits institutionnels sur Ethereum ;
• Et la demande accrue autour des stablecoins.

Un marché en transition, pas en chute libre

Pour l’heure, le sentiment général reste fragile avec l’indice Crypto Fear & Greed qui s’est considérablement éloigné de la zone panic, mais qui traduit jours une peur résiduelle.

Cela dit, les signaux techniques suggèrent que le marché touche un point d’équilibre. En effet, Ethereum a déjà repris près de 10 % depuis son dernier creux. Il est vrai que les volumes restent contenus. Toutefois les achats ciblés des gros portefeuilles montrent que le flux de capitaux reste orienté vers l’accumulation.

Si l’on tient compte de l’activité sur les desks OTC et les retraits d’exchange, il semble clair que de gros acteurs se positionnent discrètement. Ils anticipent un redémarrage progressif, à condition que les conditions macros ne se détériorent pas. En clair : les baleines n’achètent pas pour un rebond immédiat, mais pour préparer le terrain précise Lin.

Un message clair : le fond du marché attire les plus patients

Si l’on en croit les données on-chain, la récente consolidation ressemble davantage à un nettoyage de marché qu’à une phase de capitulation. Les portefeuilles dormants bougent peu, les entrées nettes sur les exchanges diminuent, et la majorité des volumes s’effectuent désormais hors bourse.

Ce schéma rappelle les phases d’accumulation silencieuse observées avant plusieurs grands retournements du marché crypto. Lorsque les gros porteurs se renforcent dans l’ombre, la probabilité d’un plancher durable augmente.

Le parallèle avec les cycles précédents est frappant : en 2019 comme en 2022, les baleines avaient intensifié leurs achats pendant les périodes de peur, bien avant le retour de l’euphorie.

Source : Etherscan

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