La société chinoise DeepSeek est accusée d'avoir entraîné son modèle d'IA avec des puces d'IA Blackwell interdites, bien que Nvidia affirme n'avoir trouvé aucune preuve de cela.
Selon The Information, DeepSeek s'est procuré des puces Nvidia Blackwell par des filières de contrebande, directement auprès de pays autorisés à les importer. Des sources ont indiqué à The Information que les serveurs informatiques contenant ces puces ont été démontés avant d'entrer en Chine.
DeepSeek n'a pas répondu aux demandes de commentaires concernant ces allégations.
L'entreprise a attiré l'attention du monde entier en janvier après avoir présenté un système d'IA dont les performances égalaient celles des meilleures technologies américaines, tout en coûtant beaucoup moins cher à développer.
High-Flyer, une société d'investissement chinoise, apporte un soutien financier à DeepSeek et avait acheté 10 000 unités de traitement graphique Nvidia en 2021, avant que Washington n'interdise la vente de puces Nvidia avancées et de matériel similaire à la Chine.
dent Donald Trump a autorisé Nvidia, en début de semaine, à exporter vers la Chine un ancien modèle de puce, la H200. Cependant, les restrictions concernant les puces Blackwell plus récentes restent en vigueur.
DeepSeek a présenté un nouveau modèle en septembre et a annoncé un partenariat avec des fabricants de puces chinois sur ce projet.
Nvidia conteste les allégations de contrebande
Mercredi, Nvidia a contesté les accusations de contrebande concernant DeepSeek et son utilisation de la technologie Blackwell.
Les autorités américaines ont bloqué les exportations de puces Blackwell vers la Chine, les considérant comme les produits les plus sophistiqués de Nvidia, dans le but de conserver une longueur d'avance dans le développement de l'intelligence artificielle.
Selon The Information, DeepSeek a acquis des puces entrées illégalement dans le pays.
Un représentant de Nvidia a déclaré que l'entreprise n'avait trouvé aucune confirmation de l'existence d'installations de données dissimulées, construites dans le but de tromper Nvidia et ses partenaires de fabrication, puis démantelées, déplacées secrètement et remontées ailleurs. Le porte-parole a ajouté que, bien qu'une telle contrebande semble improbable, l'entreprise enquête sur chaque information reçue.
« Nous n'avons constaté aucune preuve ni reçu d'informations concernant des "centres de données fantômes" construits pour nous tromper, nous et nos partenaires OEM, puis démantelés, transportés clandestinement et reconstruits ailleurs… Bien qu'une telle contrebande semble improbable, nous donnons suite à toute information que nous recevons. » – Porte-parole de Nvidia.
Nvidia a énormément de l'essor de l'IA car ses unités de traitement graphique sont essentielles à l'entraînement des systèmes d'IA et à la gestion de tâches informatiques massives.
Étant donné le rôle vital que joue cet équipement dans le développement de l'IA, les relations de Nvidia avec la Chine sont devenues un sujet de discorde parmi les dirigeants politiques américains.
Trump autorise la vente de puces anciennes à la Chine.
Trump a annoncé lundi que Nvidia pouvait livrer des puces H200 à des acheteurs agréés en Chine et dans d'autres pays, les États-Unis recevant 25 % des revenus de ces transactions.
Certains élus républicains ont protesté contre cette annonce.
En janvier, DeepSeek a surpris les entreprises technologiques américaines en lançant R1, un modèle de raisonnement qui s'est hissé en tête des classements de téléchargement et des palmarès du secteur. Les experts ont estimé que R1 avait été conçu pour un coût bien inférieur à celui des modèles américains similaires.
En août dernier, DeepSeek laissait entendre que la Chine produirait bientôt ses propres puces de pointe pour alimenter les systèmes d'IA.
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